Changement climatique. Ces mots font depuis plusieurs années partie de notre quotidien. Ils représentent le combat de notre temps.
Notre planète change et aux dires des spécialistes, pas en bien, réchauffement de la température, pollution des mers et océans avec en conséquence, leurs acidifications, dégradations des sols, pollution lumineuse. L’écosystème qui nous profite depuis des millénaires se détériore plus rapidement que prévu .
- État de fait
Un organisme appelé le GIEC (Groupe d’expert intergouvernemental sur l’évolution du climat) s’efforce d’étudier les sciences liées au changement climatique. Son objectif est de fournir aux décideurs politiques des évaluations régulières de l’état des connaissances scientifiques sur le changement climatique. Tous les six ans, le GIEC présente son rapport. Le dernier en date est du mois d’avril dernier. Le GIEC prend pour base de calcul l’accord de Paris, qui ratifié en décembre 2015 par 195 pays (causant 90% des émissions de gaz à effet de serre de la planète) est loin de faire loi en matière d’écologie. Le manque de volonté de beaucoup des pays signataires ne donne que très peu d’espoir à la réalisation de l’objectif de cet accord, qui est de maintenir un réchauffement climatique en dessous de 2°C. Dans son rapport le GIEC nous donne des éclairages clairs et simples sur l’état du climat ainsi que son avenir. Notre mode de vie ainsi que notre développement industriel et technologique depuis plus de deux siècles sont les facteurs les plus dégradants. Lors de la période d’industrialisation, les activités humaines ont entraîné un réchauffement de 1,0°C.
Si ces émissions continuent à la vitesse actuelle, nous atteindrons sûrement 1,5°C de réchauffement entre 2030 et 2052 et donc un réchauffement de 0,5°C à partir de la température actuelle.Cette augmentation de la température aura un impact conséquent sur les vies de millions d’habitants de la Terre.
•Comment le réchauffement est provoqué ?
Lorsque les rayons du soleil traversent notre atmosphère, ils génèrent du rayonnement infrarouge piégé par les gaz à effet de serre pour être enfin distribué sur toute la surface de la Terre. Les gaz à effet de serre comprennent la vapeur d’eau, le dioxyde de carbone, le méthane, l’oxyde d’azote et pour finir l’ozone. Ces gaz sont à la base bénéfiques pour notre planète. Ils permettent que la température soit à 15°C au lieu de -18°C. La surpopulation, les activités industrielles, l’utilisation d’énergie fossile sont des exemples de générateur de gaz à effet de serre qui viennent se rajouter à ceux créés par le soleil et qui provoquent une augmentation de la température de la planète.
•Inertie climatique
Toutes les émissions de gaz à effet de serre produites depuis la période d’industrialisation de l’Europe ne sont pas éliminées. Un phénomène « d’inertie climatique » est en place. Il faudrait compter des milliers d’années pour éliminer le dioxyde de carbone (CO2) produit depuis 200 ans.
Nous sommes au XVIIIe siècle, de nombreuses nouveautés sont introduites dans les processus de production. Une de ces nouveautés est la mise au point de la machine à vapeur par James Watt en 1769 alimentée au charbon. La période historique qui nous intéresse sera nommée par la suite « révolution industrielle » car bénéficiant d’un contexte favorable avec une augmentation de la demande, une amélioration de la production et du développement du financement, le secteur de l’industrie eut une croissance sans pareil au XVIIIe siècle. L’industrialisation opéra sur la société une mutation profonde dans la façon de produire. Au même moment l’agriculture se développe aussi pour nourrir une population passée de140 millions d’habitants en 1750 (en Europe) à 266 millions en 1850. Tous ces facteurs ont encouragé la production de gaz à effet de serre, avec un manque de connaissance climatique, que nous possédons aujourd’hui, le développement s’est fait au détriment de notre écosystème. Les conséquences sont perceptibles maintenant, augmentation du niveau de la mer, réchauffement de la température, et cetera. De cette époque nous gardons notre avancée industrielle et technologique, une grande part de notre mode vie moderne en découle.
Cette « inertie climatique » se perçoit malheureusement dans le comportement d’une certaine classe de la population mondiale qui sous le principe de la liberté individuelle, pollue et donc continue de contribuer à ce réchauffement. Ils ne comprennent pas que cette inertie est en faite la maladie de longue durée du climat. Imaginez un instant, tout le monde en prenant le train a déjà vu ces vaches qui regardent passer ce train avec un regard mou tout en ruminant. Nous sommes ces vaches et le train est le réchauffement climatique.
•Impacts
Les impacts sont considérables, événements climatiques extrêmes, espèces en voie de disparition, écosystème et production alimentaire en sont des exemples. La force du réchauffement dépend des gaz à effet de serre produit, mais aussi, et surtout de ceux à venir, donc de manière générale plus le réchauffement est intense plus les risques et impacts seront importants.
L’illustration suivante a été réalisée par le GIEC. Elle représente un ensemble d’impacts résultant du réchauffement climatique.
Les impacts sont nombreux et variés et touchent toutes les espèces vivantes ainsi que leur écosystème. Le niveau d’impact du changement climatique pour une espèce ou une région dépend de plusieurs données, les effets sont longs par exemple sur les glaciers ainsi que sur la modification de la biodiversité, mais court sur le climat (ouragans, pluies diluviennes, fortes chaleurs).
La nature possède une valeur intrinsèque indépendante des intérêts et des besoins humains. Elle n’est pas au service de l’homme! Cet individualisme primaire qui dit que chaque chose se trouvant sur terre est à disposition de l’être humain est néfaste pour notre écosystème. Peut-être qu’il faut commencer à comprendre cela pour construire une réponse favorable au réchauffement climatique.